Les SPA (Sociétés Protectrices des Animaux), qu’est-ce que c’est ? On a tous des idées préconçues à ce sujet, mais force est de reconnaître qu’elles sont souvent fausses. Chez Asso Discovery on échappe pas à la règle, alors on a mené notre enquête, pour vous dire ce qu’il en est !
Point Histoire
La première Société Protectrice des Animaux existe depuis l’année 1845. A l’origine son but consiste à venir en aide aux chevaux maltraités par les cochers Parisiens. En effet, c’est en assistant à un cas de maltraitance que deux hommes décident d’agir. Il s’agit d’Etienne Pariset et de Pierre Dumont de Monteux. Ce sont avant tout des sentiments humanistes qui les motivent, preuve que la vision que l’Homme se fait de l’animal évolue depuis longtemps.
Peu de temps après, en 1860, la Société Protectrice des Animaux est reconnue d’utilité publique. C’est le gouvernement Français, sous le règne de Napoléon III qui lui accorde ce statut. Assez rapidement la première Société Protectrice des Animaux se préoccupe plus largement du sort de tous les animaux domestiques. D’ailleurs, son champ d’action s’étend aujourd’hui aux nouveaux animaux de compagnie (rongeurs, oiseaux, reptiles).
Chevaux de trait – Crédit : Wild0ne
Une, ou bien des SPA ?
Si on parle de la première SPA, c’est bien évidemment car il n’y en a pas qu’une seule. En effet, la Société Protectrice des Animaux Parisienne était la première. Mais depuis, de nombreuses autres ont vu le jour. Ainsi, contrairement aux idées reçues, une multitude de refuges indépendants coexistent en France. Mais alors pourquoi parler de SPA pour ces refuges ?
La réponse est simple. Assez tôt d’autres sociétés de protection ont vu le jour, la SPA de Lyon, de Strasbourg ect. Cependant, toutes ne sont pas grandes et par soucis d’efficacité, en 1926, elles se fédèrent au sein de la Confédération Nationale des SPA. Elle aussi reconnue d’utilité publique par l’état et regroupant plus de 260 refuges en France. Toutes ? Non, celle historique de Paris n’y adhère pas ! D’où la confusion.
En effet, il existe différentes entités exerçant la même activité, sous le même nom, mais de manière indépendante. Pour pallier ce problème, la justice a décidé que l’appellation « SPA » ne peut pas faire l’objet d’une appropriation par une seule entité, donc par une seule association. Enfin, pour ajouter à la confusion, chaque association/refuge collecte des dons de manière indépendante.
Chiens en chenil – Crédit : Alexas_Fotos
Les activités des SPA
Bien entendu, toutes les Sociétés Protectrices des Animaux/Refuges n’ont pas les mêmes moyens financiers et matériels. Pour autant, on peut établir qu’elles se donnent toutes plus ou moins les mêmes missions. Même si certaines développent des cellules pour des actions particulières.
Ainsi, l’accueil des animaux errants, abandonnés ou maltraités en refuge est une des missions principales. Mais les Sociétés Protectrices des Animaux se chargent également d’apporter des soins aux bêtes des propriétaires les plus démunis, de responsabiliser les propriétaires d’animaux et de sensibiliser les plus jeunes.
Certaines d’entre elles s’engagent pour lutter plus efficacement contre la maltraitance. Si bien que la SPA Parisienne possède une cellule dédiée à l’anti-trafic, avec des inspecteurs qui mènent des enquêtes. Si les faits de trafic sont avérés alors une plainte est déposée. Il en va de même pour la maltraitance d’animaux par des particuliers.
Les différentes sociétés protectrice des animaux opèrent également un travail de lobbying afin de faire progresser la cause animale auprès des élus. Par exemple, le dernier grand fait d’arme en date concernant le droit animal remonte à l’adoption de la loi reconnaissant le statut d’êtres vivants doués de sensibilité aux animaux, en 2015. Sous l’impulsion de la fondation 30 millions d’amis et avec l’appui des SPA. Enfin, certaines (les plus importantes) participent à des campagnes de communication (affichages, publicités TV).
Crédit : ThomasWolter
De quoi vivent les SPA ?
Reconnues d’utilité publique, les refuges rendent de grands services aux pouvoir publics en collaborant avec eux. En effet c’est à ces derniers qu’on apporte les animaux errants, déchargeants les mairies de cette lourde tâche. De ce fait ils participent à la stérilisation des animaux errants et à la non-prolifération des espèces.
Pourtant, les différents acteurs de la protection animale ne reçoivent que peu de subventions publiques, mettant en péril leurs stabilités financières. Ainsi, ce sont avant tout les dons qui permettent de faire vivre les différentes sociétés protectrices des animaux. Mais à présent, vous saurez que faire un don en ligne ne finance pas nécessairement la SPA à laquelle vous pensez. Alors, si l’envie vous prend de faire un don, pensez à vous renseigner sur les refuges proches de chez vous, très certainement indépendants et ayant eux aussi besoins d’un soutien matériel et financier.
Maxime pour Asso Discovery, le 19/10/2018
Sources :
- La S.P.A. Notre Histoire. www.la-spa.fr. Consulté le 19/10/2018.
- La S.P.A. Nos combats. www.la-spa-.fr. Consulté le 19/10/2018.
- S.P.A de Lyon et du Sud-Est. Historique. www.spa-lyon.org. Consulté le 19/10/2018.
- Refuge de Gerbey. Historique. www.refugedegerbey.fr. Consulté le 19/10/2018.
- Confédération Nationale Défense de l’Animal. Présentation. www.laconfederation.fr. Consulté le 19/10/2018.
- Confédération Nationale Défense de l’Animal. Qui fédère 260 refuges animaliers en France ? www.laconfederation.fr. Consulté le 19/10/2018.
- Fondation 30 millions d’amis. La confédération nationale des S.P.A de France veut se démarquer de la S.P.A. www.30millionsdamis.fr. Consulté le 19/10/2018.
- Fondation 30 millions d’amis. Les animaux reconnus définitivement comme des êtres doués de sensibilité. 30millionsdamis.fr. Consulté le 19/10/2018.
- Wikipedia. Société Protectrice des Animaux. fr.wikipedia.org. Consulté le 19/10/2018.
- Wikipedia. Société de Protection des Animaux (France). fr.wikipedia.org. Consulté le 19/10/2018.